Journal d'un jeune papa

Souvenir

Hier, comme j’étais seul au ciné (Miami vice), avant que le film ne commence, j’ai, et ne me demandez pas pourquoi, regardé les en-têtes de chèques dans mes chéquiers. Eh bien c’est fou ce qu’un chéquier peut contenir comme souvenirs. J’y ai trouvé successivement les chèques faits au magasin de papier peint pour la chambre de notre puce, puis un chèque fait à la sage femme pour les cours de prépa à l’accouchement, puis les chèques pour le paiement de la télévision à la maternité…
Je me souviens encore exactement de chaque instant où j’ai signé ces bouts de papiers. Comme quoi, moi qui pensais que garder les talons de chéquiers pendant des années ne servait à rien à part à prendre de la place, je me suis bien trompé. Chaque chéquier renferme donc un morceau de l’histoire de notre vie : l’achat d’une maison, d’une voiture, les vacances passées en Normandie, les restaurants payés à sa bien aimée, etc…
Je vais donc aller chercher les anciens chéquiers et les regarder le soir avant de dormir, je suis sûr que c’est mieux qu’un bon bouquin, et en plus ça fait travailler la mémoire.

Nous sommes déjà vendredi, la semaine a été longue et courte à la fois.
Le fait que la puce ait du mal avec la crèche nous mine le moral à tous les deux. C’est une mauvaise période à passer. Mercredi, la puce est allée à la crèche de 15h à 17h pour prendre le goûter avec les taties (c’est comme ça qu’elles s’appellent), mais à 16h30 ils nous ont appelé pour venir lui donner à manger car ça faisait 1h30 qu’elle pleurait. Quand la maman est arrivée, elle s’est calmé et elle a mangé. Le lendemain, c’était de nouveau 1 heure seule à pleurer. Et cette après midi, elle y retourne encore une heure mais c’est moi qui l’emmène. La maman est trop stressée et angoisse de trop. C’est une période dure à passer, et j’ai un peu l’impression d’être égoïste quand la maman vient et me dit qu’elle s’en veut de laisser la puce là haut à pleurer alors qu’elle est à la maison, et moi de lui répondre « oui, mais il faut qu’elle s’y fasse, on a pas le choix ». Ca me mine le moral aussi de savoir que c’est difficile alors que pour d’autres bébés ça se passe super bien, mais même si pendant 2 semaines elle pleure, elle va comprendre qu’on ne l’abandonne pas et qu’on vient toujours la rechercher. Et plus on attend plus ce sera dur pour elle et pour nous.
Je savais que ce serait difficile, mais je m’imaginais que ce le serait surtout pour nous de la laisser là haut.
Suite au prochain épisode. On va bien voir ce que ça va donner.

Début de semaine très difficile. La puce va bientôt rentrer à la crèche (le 04/09), cette semaine et la semaine prochaine sont donc des semaines d’adaptation pour le p’tit bouchon.
Hier, nous y sommes allés 1 heure à 9h en restant avec elle. Il n’y avait qu’un autre bébé (du même age qu’elle). Ca s’est bien passé, elle a essayé de jouer avec chaque jouet qui était là (et il y en a une paire !).
Par contre, aujourd’hui, nous y sommes allés 1 heure, en restant ½ heure avec elle et en la laissant ½ heure avec les nounous.
Quand on est partis, elle jouait sur les tapis, mais quand on est revenus, elle hurlait tout ce qu’elle pouvait.
Elle n’a pas arrêté de pleurer pendant plus d’une heure après ça. Des pleurs inhabituels, vraiment de la tristesse, qui prennent au cœur. Ca a été difficile pour elle, mais je crois que ça l’était encore plus pour nous.
La séparation va être difficile, mais on espère que ça va aller vite mieux, de toute façon, c’est un sevrage nécessaire.
Sur le coup là, c’est un peu de notre faute et de la faute des évènements. Nous ne l’avons jamais laissé seule avec d’autres personnes. Déjà parce que l’occasion ne c’est pas forcément présentée et ensuite parce qu’elle a toujours eu des problèmes pour manger. Donc on se disait à chaque fois que nous, on sait comment faire si elle en mange pas, et qu’une autre personne ne saura pas forcément comment réagir. Et je crois aussi que l’on a été trop « fusionnel » avec elle, on ne veut jamais la laisser seul.
Enfin, c’est des choses que l’on ne refera pas avec le deuxième.

C’est dur d’être parent !

Quoi qu’il en soit, elle y retourne seule demain de 15h à 17h pour prendre son goûter avec les nounous. On va bien voir ce que ça donnera. On croise les doigts.

Le week-end a été difficile, la puce est très irritable, ses dents la rendre grognon, et elle a surtout du mal à dormir.
Nous lui avons acheté une sorte de grosse bouée dans laquelle elle peut se tenir assise et tomber dans se faire de mal. Après l’avoir gonflé, on a vite placé la puce dedans pour voir sa réaction. Ca a eu l’air de plutôt lui plaire. (Regardez la petite vidéo ci-dessous)

Notre puce a déjà 6 mois, 6 mois passés dans nos vies, 6 mois à former notre famille, 6 mois de bonheur, 6 mois à la regarder pousser jour après jour.
Pour fêter ça, nous nous sommes fait un petit resto. Certes, c’est son anniversaire et pas le nôtre, mais on est quand même allé lui acheter un chti cadeau après, une belle balle de toutes les couleurs. J’ai d'ores et déjà commencé à lui montrer mes talents de basketeur, ça l’a bien fait rire. (En y repensant, peut-être qu’elle se moquait de mes piètres talents !!!)

Alors bon anniversaire ma puce, on t’aime très fort.

Quelques photos de la puce et de son ballon.

J'suis là, derrière le balle, regardez bien !

(Cliquez pour zoomer)

(Cliquez pour zoomer)

Hier, nous sommes allés faire un tour en ville avec la puce, qui est toujours aussi calme lorsque l’on va dans les magasins. C’est un ange, elle regarde les gens et tout ce qui est autour d’elle. A un moment, on s’est arrêté dans un rayon dédié aux livres d’enfants, elle était toute contente, et aurait bien aimé en emporter un ou deux, histoire d’avoir quelques chose à lire dans la voiture.
Vers 16h, nous sommes allés dans le restaurant de Monsieur Do pour boire un café, et surtout pour donner à manger à la puce.
Pendant que la maman est allée commander les cafés et faire chauffer le biberon, j’attendais avec la puce sur mes genoux. Et là, je me suis dis : « c’est quand même cool d’être bébé, elle n’a pas d’a priori, elle se moque de ce que pensent les gens... » alors que moi, si, comme elle, je mettais un bavoir autour du cou, si je jouais avec Sophie la girafe tout en bavant, tout le monde se moquerait de moi.

C’est pareil à la maison, pouvoir manger salement en crachant le petit pot qu’on te donne, ça doit être super sympa. J’aimerais pouvoir, pendant une journée, revenir quelques années en arrière, dans mon corps de bébé, tout en gardant mon cerveau d’adulte (histoire d’être bien conscient de ce que je fais). A ce moment là, pendant un repas, je pourrais regarder ma mère droit dans les yeux, faire un petit sourire malicieux et lui sortir un gros « pfffff !!! » tout en recrachant mon petit pot.
Ma mère n’a pas connu ça, car j’étais un ange tombé du ciel et j’ai mangé à la fourchette et au couteau pratiquement dès ma naissance !!!! (Bisou maman).

Pour en revenir au restaurant de M. Do, je me disais aussi en voyant ce petit bouchon regarder à droite à gauche : « quel bonheur d’avoir sur mes genoux ce petit ange, et qu’est ce que je ne serai pas prêt à faire pour elle ». Par exemple, si on venait à lui faire du mal, je ne sais pas de quoi je serai capable, mais sûrement du pire. Car même si avoir un bébé est un pur bonheur, on ne peut s’empêcher de toujours penser au pire. C’est rageant d’ailleurs, car pourquoi penser à ce qui n’arrivera peut-être jamais. Je pense que ça fait tout simplement parti de l’amour inconditionnel que l’on peut porter à son enfant.

Hier soir, nous décidons avec la maman de se faire une petite soirée pizza devant un bon film (ça faisait longtemps). Nous commandons alors pour 20h45, heure à la quelle la puce termine généralement son biberon pour aller se coucher. C’est bien entendu ce soir là qu’elle ne va pas manger et pas boire une goutte. Pendant ¾ d’heure, je vais me battre avec elle pour qu’elle boive un peu. Et pendant ¾ d’heure elle va raler et raler. Quand la maman revient avec les pizzas, je suis un peu énervé après la petite, qui n’a qu’une envie, aller se coucher. Je lui donne alors un petit suisse qu’elle va tout de même prendre, non sans difficultés.
Je me disais, il faut que ce soit le seul soir où l’on prévoit quelque chose qu’elle ne mange pas.
Après l’avoir couchée (elle n’aura pas bronché une seconde avant de fermer les yeux), nous nous sommes installés pour manger, et à ce moment là, je culpabilisais de m’être énervé contre elle, et je n’avais qu’une envie, remonter la prendre dans mes bras.
La morale est que se sera dur (pour nous) quand elle va grandir et qu’il faudra la punir.
La soirée s’est tout de même bien passée et la pizza était un pur délice.

Ca y est, notre puce devrait bientôt se retourner toute seule. Elle n’a plus besoin qu’on l’aide beaucoup pour réussir à passer sur le ventre.  Elle est tellement motivée qu’elle aime bien s’entraîner pendant qu’on la change, ce qui fait que ce n’est pas forcément évident de l’habiller.
A côté de ça, ma puce s’est pris d’une passion pour la lecture, si si j’vous jure. Bon, pour l’instant, c’est plutôt une passion pour l’arrachage de livres. Il ne faut donc pas laisser traîner son dernier numéro de Première dans le coin, sinon... !!!
Ci-dessous quelques photos de la puce dans son bel ensemble salopette rouge, elle est trop mignonne !!